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Manou se livre

29 juin 2014

Comment trouver l'amour à cinquante ans quand on est parisienne (et autres questions capitales)

comment-trouver-l-amour-a-50-ans-quand-on-est-parisienne,M101933Catherine Tournant a la cinquantaine, elle est parisienne et prof de français dans un collège d'Aulnay-sous-Bois. Tous les jours, elle prend le RER, sort de Paris pour rejoindre la banlieue. C'est une femme seule depuis de nombreuses années, divorcée et dont la fille étudie aux Etats-Unis. Son métier lui tient à coeur ; elle le fait du mieux qu'elle peut. Jusqu'au jour où un évènement inatendu va provoquer une remise en question d'elle-même, et de toute sa vie avec. Est-elle si ouverte d'esprit qu'elle le prétend ? Quel avenir ces gosses "de banlieue" auront-ils ? Que vont-ils retenir des textes qu'elle leur enseigne ? Quel regard porte t-elle sur un homme noir, en tant que femme blanche ? Enfin, peut-elle trouver l'amour à cinquante ans ?

Autour de ce personnage central gravitent d'autres êtres en recherche d'eux-mêmes, qui veulent donner un sens à leur vie. Natacha Jackowska, l'élève qui vient de perdre sa mère et décide d'arrêter les études ; Dimitri Diop, jeune plombier qui s'interroge sur le fait d'être noir ; Eve-Marie Saada, une psychanalyste en plein doute ou encore Jérémie Lesdiguières, un styliste gay. Ce qui rassemble tous ces êtres est le sentiment d'urgence : il leur faut faire un choix, assumer quelque chose, oser être enfin celui ou celle qu'ils désirent être, pour accéder à la sérénité, au bonheur. Ils sont en proie aux questionnements de chaque être humain, différents selon leur histoire personnelle, leur couleur de peau, leur culture ou leur âge mais si universels à la fois. 

Si certains livres sont de petits bijoux, capables de vous emporter avec eux, c'est exactement l'effet produit sur moi par ce court roman de 190 pages. Que j'ai trouvé d'une intelligence, d'une finesse et d'une délicatesse rare. Je l'ai lu quasiment d'une traite, me délectant autant de l'histoire que de l'écriture. Une écriture douce comme une caresse, mais aussi précise et tranchante que l'instrument d'un chirurgien dans la "découpe" de l'âme humaine. Les réflexions de l'auteur sont particulièrement subtiles, son observation de notre société très pertinente et les personnages entièrement crédibles. On sent tout l'amour de Pascal Morin pour les héros qu'il a créé ; le plaisir de la lecture s'en trouve décuplé. Quant à Paris, ah ma ville...comme on la retrouve à chaque page, charmeuse et tentaculaire ! Comment passer à côté d'un tel ouvrage ? Tant d'humanité dans un si petit livre, cela vaut le détour ! 

 

Comment trouver l'amour à cinquante ans quand on est parisienne (et autres questions capitales), de Pascal Morin. Editions La brune au rouergue. 191 pages. 2013.

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26 juin 2014

La folle histoire de l'urinoir qui déclencha la guerre

9782709645928_h430Que peuvent bien avoir en commun un traducteur d'allemand, une journaliste féministe, deux cambrioleurs, Apollinaire, des prostituées, Satie et Duchamps ? Et bien l'Exposition universelle de 1915 à Paris, pardi ! Vous n'en avez pas le souvenir ? Normal, première guerre mondiale oblige, elle n'eut jamais lieu. Et ce roman se propose de nous expliquer pourquoi.

Nous sommes en 1910 et le Président de la République, Fallières, veut faire de 1915 l'année de la paix entre les nations. Pour conjurer les tensions internationales, il a l'idée d'inaugurer une Exposition universelle qui surpassera en tous points celle de 1900. Celle-ci "ne sera pas régie par la rivalité mais par la fraternité". Tous les pays participants se retrouveront unis dans la promotion du pacifisme. Il faut impérativement qu'elle jette "les bases d'une entente européenne durable". Mais des attentats à répétition et la constitution d'une "Anti-Expo" mettent à mal le projet... Qui se cache derrière tout ça ? Qui veut la mort de l'Exposition universelle ? Le policier Baramine, membre émérite de la célèbre Brigade du Tigre est bien décidé à trouver les "terroristes" en question. C'était sans compter sur la participation de la jeune et passionnée Jeanne Laguerre, de deux cambrioleurs amateurs et surtout, surtout, sur les filles du Bienveillant, maison close renommée et tenue d'une main de maitre(sse) par l'exceptionnelle Mara Bijou...

Dans ce "roman-feuilleton" (comme le qualifie la quatrième de couverture), il se passe sans cesse quelque chose. Le rythme est haletant et les rebondissements s'enchainent. La foule de personnages n'entame pas le plaisir du lecteur, si tant est qu'il soit un peu amateur d'histoire et amoureux de Paris. Le fait de mélanger des personnalités ayant réellement existé avec des personnages de fiction donne un résultat foutraque mais cohérent à la fois. Quant à ce petit rappel des combats de suffragettes...un régal.

Les deux auteurs, Laurent Flieder et Dominique Lesbros, ont réussi le pari fou d'écrire un livre à quatre mains qui se lit comme s'il avait été écrit par une seule et même personne. Si ce n'est pas le roman de l'année, je vous le concède, j'ai tout de même passé un excellent moment, en riant de cet univers déjanté. Friande de situations cocasses et de jeux de mots, j'ai été servie (un des personnages s'appelle Jean-Aymar de Thou) et l'ai dévoré en deux jours à peine. Je remercie les éditions JC Lattès et Babelio de m'avoir permis de faire cette découverte !

 

La folle histoire de l'urinoir qui déclencha la guerre, de Laurent Flieder et Dominique Lesbros. Editions JC Lattès. 364 pages. 2014.

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22 juin 2014

Achats, achats, achaaaaaaaats de livres...

Bon, ma PAL est en train d'atteindre des sommets.

En même temps, la lecture c'est comme une drogue. Plus on lit, plus on a envie de lire.

Cette année universitaire m'a pas mal bridé dans mes achats, parce que j'avais conscience de ne pas avoir le temps pour bosser mes cours ET lire tout ce qui encombre mes étagères... Mais depuis que les cours sont finis, j'ai recommencé à augmenter ma PAL, mais c'est pas vraiment de ma faute hein... 

Déjà, dimanche dernier, j'ai pris un bouquin dans mon grand sac (bon, ok, j'en ai pris trois en vérité) pour aller me poser au soleil dans le parc à côté de chez moi. Et que vois-je en arrivant devant le parc ? Une brocante ! Ben oui mais si on me fait des coups comme ça.... Résultat, voilà ce que j'ai ramené, pour la modique somme de 7 euros...

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Et oui, je n'ai JAMAIS lu Da Vinci Code. Mais à 1€, je me suis laissée tenter. Céline non plus, et malgré l'homme il "faut" (parait-il) avoir lu l'Oeuvre, donc... Donc après cette brocante, je me suis dis "STOOOOOOP !!!" Plus d'achats, même "pas chers", ça suffit. Tu as assez de bouquins comme ça à la maison (j't'explique pas le jour où faudra déménager...). Et voilà que cette semaine ma meilleure amie, ma Best comme on dit, la dénommée Anaïs, vient me faire du gringue en me laissant à disposition une liste de livres qu'elle donne... Comment résister ??? Ni une, ni deux, j'avais choisi : et me voilà repartie avec 5 livres de plus (et 2 DVD, mais ça compte pas, chuut).

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J'ai cru que j'allais, avec toutes ces nouvelles acquisitions, réussir à m'en sortir... Ben non, j'ai fait une grave rechute pas plus tard que cette aprèm... En allant rendre un livre à la bibliothèque Marguerite Duras (la seule en dehors de Beaubourg à être ouverte le dimanche à Paris) je tombe sur une vente de livres dans une paroisse. L'Eglise a besoin de sous, je ne suis pas croyante et pas fan fan des religions de tous bords mais j'ai besoin des livres, alors on s'était bien trouvés... A 0,50 € le poche et 1€ le grand format, je suis repartie bien chargée ! (heureusement qu'ils fermaient 1/4 d'heure après et que les rayons avaient déjà été bien vidés, je serais arrivée plus tôt ça aurait été un vrai carnage !) Voilà mon butin :

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Et maintenant que ma PAL est plus chargée que jamais, il va falloir LIRE plus que jamais ! Et vous, qu'avez-vous acheté récemment ?

 

15 juin 2014

Remise du Prix de la Porte Dorée 2014, le mercredi 4 juin

Pour la deuxième année consécutive, j'ai le plaisir d'assister à la remise du Prix de la Porte Dorée, à la Cité de l'Immigration - qu'on ne présente plus ! Mais cette année, la soirée se déroule quelques jours après les élections (européennes). Il y aura donc quelques allusions, tout au long de la soirée. Rappelons que l'un des slogans d'une campagne de "publicité" pour la Cité était "L'immigration, ça fait toujours des histoires". A peine quelques jours après le 26 mai, les esprits restent combatifs...

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Le jury prend la parole à tour de rôle, pour évoquer un livre qui les a particulièrement touché. Nous commençons par Emmanuel Kherad, qui défend Ballade d'un amour inachevé. C'est LA révélation de la rentrée littéraire 2013 pour l'animateur de la Librairie francophone (sur France Inter). Déjà que le joli titre et la critique dithyrambique de certainEs de la Cité m'avait donné envie, mais là je suis définitivement convaincue ! 

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Ensuite, c'est au tour de la présidente du jury, la dynamique Léonora Miano de parler de Giorgia, de Julien Delmaire et d'annoncer d'emblée qu'elle a adoré ce roman dès sa sortie (en août 2013). Elle relève que Delmaire n'a "pas peur parfois de nous renvoyer au dictionnaire", qu'il manie une langue riche. Un livre qu'elle qualifie de "requiem rock (..) dédié aux grands blessés de l'enfance". Enigmatique sentence, pour moi qui n'ai pas lu Georgia, mais qui donne envie d'en savoir plus !

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Maintenant, le choix des lycéens... Les demoiselles présentes parlent du roman de Faïza Guène, Un homme ça ne pleure pas. Leur participation est éclair, mais on sent que le livre leur a plu ! Natacha Appanah est chargée quant à elle de présenter Faire l'aventure, de Fabienne Kanor. Le pitch est accrocheur, et zut encore un livre à rajouter à ma PAL mentale ! Jacques Toubon se fait lui l'avocat de Guido, de Guy Scarpetta. Ce roman raconte l'histoire, à travers la figure du grand-père de l'auteur, des camps de concentrations et de l'intégration des étrangers en France. Pour finir, c'est Arlette Farge qui prend la parole et nous invite à lire Feu pour Feu, de Carole Zalberg (qui a reçu entre temps, le 7 juin, le Prix Littérature-Monde à Etonnants Voyageurs). Cette émotion que l'on ressent dans la voix et les yeux d'Arlette Farge est due à "l'approche si rare de l'amour paternel" que Carole Zalberg a su, selon elle, décrire.

Bon, et après tout ce blabla si on passait aux résultats ? Vous voulez savoir qui a gagné ? (bon, ok, une semaine après le suspense est un peu fichu...)

Et bien il s'agit de Julien Delmaire, pour Giorgia !

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L'auteur monte sur scène. Son discours décoiffe ! Il nous dit à quel point il trouve ce prix "désirable", combien il était un "fantasme" pour lui. La salle rit. Il relève l'ambiguité du lieu (le Palais de la Porte Dorée a été construit à l'occasion de l'exposition coloniale de 1931) et affirme que ce prix est politique. Il confie qu'il "pensait faire un peu plus le fanfaron" mais qu'il est en fait ému (et ça se voit !). Il ajoute aussi qu'il a envoyé son roman par la Poste... Alors ? Serez-vous le prochain ?

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Ce fut une belle soirée. J'ai eu la chance d'échanger quelques mots avec Faïza Guène (absolument charmante) et Léonora Miano (impressionnante et super accessible). Encore une fois, ce Prix m'a permis de découvrir de nouveaux livres et des écrivains. Je n'ai plus qu'une chose à dire... Vivement l'année prochaine !

13 juin 2014

Mon premier challenge en tant qu'organisatrice !

Manou se livre a démarré en septembre 2012. Depuis début juin, nous avons dépassé la barre des 10 000 visiteurs ! Pour fêter (un peu en avance) les deux ans du blog je vous propose un challenge qui je l'espère vous emballera ! Depuis mes débuts sur la blogosphère j'ai participé à quelques challenges chez d'autres blogueurs-euses mais cela m'a toujours paru trop énorme pour m'y mettre à mon tour. Aujourd'hui, je me retrousse les manches et vous propose un thème qui a certainement déjà circulé sur la toile, mais qui me tient pourtant à cœur : les auteurEs. Afin de donner un tout petit peu d'originalité à cela, ajoutons : étrangères

Le challenge s'intitulera donc Femmes du monde (bon, je n'ai pas cherché bien loin ni très compliqué je l'admets !)

Il démarre aujourd'hui et se terminera le 31 décembre 2014.

L'idée est de partager vos coups de cœur (ou pas) sur les romancières étrangères figurant sur votre PAL ! Le type d'ouvrages : romans ou recueils de nouvelles. Pas de zones géographiques imposées, qu'elles soient italiennes, africaines, américaines ou indiennes peu importe, l'important est d'échanger, de découvrir ! Attention toutefois aux écueils, certains noms aux consonances étrangères peuvent se révéler être portés par des auteures ayant la nationalité française ! On parle bien d'auteures étrangères ! :-)

Les catégories :
- 1ère catégorie : Si on partait en week-end ? Entre 1 et 5 romans
- 2ème catégorie : On se fait une tite semaine de vacances ? Entre 5 et 10 romans
- 3ème catégorie : Soyons fous, pourquoi pas le tour du monde ? Jusqu'à 20 romans

Je joue franc jeu, je n'ai jamais organisé de challenge... Je ne sais pas comment tout cela va se goupiller donc je préfère vous proposer de s'arrêter à 20 lectures maxi, afin d'être capable de tout gérer !

Quelques noms pour vous donner des pistes...
- Virginia Woolf
- Alice Munro
- Joan Didion.... piochés dans ma PAL, mais je suis sûre que vous en connaissez bien d'autres ! 

Si vous voulez participer, il vous suffit de vous inscrire dans la catégorie de votre choix dans les commentaires et de poster sous votre article le logo du Challenge :

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31 mai 2014

Le Prix de la Porte Dorée... les résultats, bientôt !

Le 4 juin, nous connaitrons enfin le nom du grand gagnant ! Pour vous rafraichir la mémoire, le Prix de la Porte Dorée, c'est ça le principe.

Cette année encore, l'affiche est plutôt belle mais pour être franche les sélectionnés sont de grands inconnus pour moi, hormis Faïza Guene, dont j'avais aimé Kiffe kiffe demain, et tout récemment Les gens du Balto. Carole Zalberg quant à elle figure dans ma PAL, avec A défaut d'Amérique, mais je ne l'ai pas encore lu... Je découvre totalement les autres mais justement, ce Prix est l'occasion d'élargir son horizon avec de nouvelles découvertes !

La sélection 2014 est donc composée de :

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Julien Delmaire - Georgia (Grasset)

Isabelle Condou - Un pays qui n'avait pas de port (Plon)

Louis-Philippe Dalembert - Ballade d'un amour inachevé (Mercure de France)

Faïza Guène - Un homme, ça ne pleure pas (Fayard)

Carole Zalberg - Feu pour feu (Actes Sud)

Fabienne Kanor - Faire l'aventure (JC Lattès)

Guy Scarpetta - Guido (Gallimard)

Shumona Sinha - Calcutta (L'Olivier)

 

Alléchant, n'est ce pas ? Donc vivement le 4 juin ! Même si cette année je n'ai malheureusement pu être très présente pour les copains de la Cité (reprise d'études oblige) je tenterai de me rattraper en vous concoctant un petit reportage sympatoche...

Pour vous donner envie de venir : Comment c'était l'année dernière

Pour vous inscrire (car maintenant,vous voulez venir !) : prixlitteraire@histoire-immigration.fr

 

A mercredi !

28 mai 2014

Ecoute la pluie

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Depuis des mois, je n'avais pas ouvert un roman par pure envie, par désir. Mais celui-ci m'a tapé dans l'oeil tout de suite. Parce que j'avais lu de belles critiques dessus, parce que le titre est beau et surtout, surtout parce qu'en ce moment, on l'écoute tous beaucoup, la pluie.

Pour résumer Ecoute la pluie, je dirais que c'est 97 pages d'une écriture pleine de délicatesse. Comme une caresse sur un corps aimé, un regret, une furieuse envie de pleurer, un sourire qui marque à jamais. C'est l'histoire d'une femme qui croise un vieil homme sur un quai de métro. L'homme se tourne vers elle et lui sourit, avant de sauter sur les voies. La narratrice devait rejoindre l'homme qu'elle aime au bord de la mer, à l'Hôtel des Embruns. Mais après cette rencontre, le suicide de cet inconnu, elle s'enfuit et passe une nuit d'errance dans Paris, sous l'orage. 

Le temps s'évanouit, la nuit court, le souvenir de cet homme persiste en elle. Elle se questionne, sur sa relation amoureuse, sur ses sentiments, sur son enfance. Le passé resurgit sans crier gare et la gifle de plein fouet. C'est le récit de ce questionnement, de ce bouillonnement intérieur que l'auteur nous donne à lire. Sans jugement pour ses personnages, nous ne saurons de cette femme que ce qu'elle accepte de dire ; son prénom nous est inconnu, tout comme son âge. Les détails n'ont pas leur place ; ce qui compte c'est ce que ressent l'héroïne, tandis que les heures, la ville et le monde continuent de tourner.

La poésie qui se dégage du texte de Michèle Lesbre le rend totalement magnétique. Je l'ai lu très rapidement, dans une sorte d'avidité, de soif face à cette histoire dont l'intérêt est finalement moindre comparé à la beauté des mots choisis. Oui, ce n'est pas un roman qui offre une intrigue, une vraie "structure", un début, un milieu et une fin. La fin d'ailleurs m'a un peu déçue, j'aurais aimé poursuivre encore au moins durant une cinquantaine de pages cette déambulation solitaire. En dehors de cette légère frustration, j'ai beaucoup aimé ce roman, plein d'émotions et de questions. Car il interroge notre capacité à être vivants malgré tout, malgré l'incongruité de la vie. Comme le sourire d'un inconnu qui ne s'efface pas.

 

Ecoute la pluie, de Michèle Lesbre. Editions Folio. 98 pages. 2014.

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26 mai 2014

Les braves gens ne courent pas les rues

O-ConnorFlannery O'Connor (1926-1964) est une romancière américaine. Dans Les braves gens ne courent pas les rues, dix nouvelles nous plongent dans le sud des Etats-Unis. Il y a dans ces histoires des prédicateurs, des jeunes femmes perdues, des voyous sanguinaires, des fermiers bêtes ou méchants, racistes souvent. La plupart d'entre elles sont cruelles, sordides, plutôt noires.

Dès la première nouvelle, dont le titre donne son nom au recueil, on assiste à un vraie boucherie. L'auteur assassine sans vergogne ses personnages, tout le monde y passe, les femmes, les vieux et les enfants. Je vous préviens, âmes sensibles s'abstenir ! La seconde n'est pas beaucoup plus gaie et ne cherchez pas, les autres non plus. Méchanceté, envie, violence... ces penchants peu reluisants de l'âme humaine ne m'ont pas particulièrement attirée. Je ne doute pas de l'intérêt de ces textes, mais je n'y ai pas adhéré. On ne peux pas dire que je garde un très bon souvenir de cette lecture... mon côté bisounours en a pris un sérieux coup sur la tête.

Cela dit, si vous aimez les ambiances moites, ce recueil est fait pour vous ! Il en faut pour tous les goûts... mais là, moi je passe mon tour.

Les braves gens ne courent pas les rues, de Flannery O'Connor. Editions Folio. 277 pages.

 

Un très bel article en parle de façon bien plus enthousiaste que moi ici : http://librairiesmontauban.fr/les-braves-gens-ne-courent-pas-les-rues/

25 mai 2014

Paris : 1945-1975

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Une fois n'est pas coutume, je souhaitais vous parler d'un "beau livre". Pas un roman, ni une bande-dessinée, mais un livre avec plein de belles photos, à feuilleter un dimanche dans son canapé. J'en ai toute une tripotée dans ce genre, livres d'art, d'architecture, de mode, d'histoire... et je compte bien vous en parler plus cette année !

Dans Paris 1945-1975, il est question de Paris bien sûr, mais pas sous l'angle touristique auquel on est souvent habitué. Ici, il est question de société, d'architecture et d'histoire. Vous vous délecterez bien sûr des belles images qui l'illustre, mais pour ma part, ce qui m'a le plus intéressé c'est vraiment le texte, riche et varié. J'ai appris beaucoup de choses que j'ignorais sur ma ville.

Saviez-vous par exemple que jusqu'en 1940, l'Avenue des Champs-Elysées était pavée de bois ? Les pavés en pierre que nous connaissons aujourd'hui ne sont apparus que bien plus tard. Connaissez-vous le terme de "hussards", qui définit, dans les années 50, la communauté littéraire qui se constitue en réaction contre l'esprit politique de Saint-Germain-des-Prés incarné par le couple Sartre-Beauvoir ? Ou encore qu'en 1958, à l'ouverture d'un des premiers grands supermarchés "à l'américaine", 90% des clients refusaient l'idée du caddie (alors quatre à cinq fois plus petit qu'aujourd'hui) par peur du ridicule ou des collisions ? Et que certains réclamaient même un sens de circulation obligatoire ?! Dans la même veine, je ne savais pas qu'on appelait les pervenches des "aubergines" (à cause de la couleur de leur uniforme) jusqu'en 1978 !

Un seul bémol à ces compliments, la mise en page et l'organisation du livre. Personnellement, j'aurais carrément préféré un plan chronologique plutôt qu'un plan thématique, peut-être un peu plus scolaire mais qui aurait eu le mérite de la clarté. Idem pour le maquettage, qui fait "jongler" le lecteur entre paragraphes de textes et photos.

Cependant, si vous souhaitez vous évader et en apprendre un peu plus sur Paris, je vous recommande cette lecture divertissante et instructive !

 

Paris, 1945-1975, de Aude de Tocqueville. Editions Aubanel. 157 pages.

24 mai 2014

Bientôt de retour !

La fin des cours approche, je vais bientôt pouvoir me remettre à lire pour le plaisir ! (aucun rapport avec une vieille chanson...) 

J'ai commencé par une petite razzia chez Gilda, ma ptite librairie d'occas... 

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(de haut en bas et de gauche à droite)

L'enfant grec, de Vassili Alexakis

Les désorientés, d'Amin Maalouf

Lame de fond, de Linda Lê

Comment j'ai appris à lire, d'Agnès Desarthe

L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea, de Romain Puertolas

Nymphéas noirs, de Michel Bussi

Ecoute la pluie, de Michèle Lesbre

La liste de mes envies, de Grégoire Delacourt (que toute la blogosphère a lu sauf moi)

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(de haut en bas)

Deux livres pour la fac... (histoire littéraire, une de mes matières préférées !) et deux livres offerts...

Quand vous dépassez une certaine somme, on vous offre des livres invendus... (il y a parfois de belles trouvailles !)

 

Et vous, qu'avez-vous acheté récemment ?

 

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  • Passionnée de littérature et d'écriture, de romans, de poésie et de théâtre, mais pas seulement. Mes thèmes fétiches : l'exil, l'immigration, les femmes, les relations entre les êtres... Mon amour des mots est le vôtre ? Alors bienvenue dans mon monde !
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