La vie de Galilée

Tiens, pour changer, parlons un peu de théâtre...

Samedi soir, j'ai été gentiment invitée par un ami au Lucernaire pour La vie de Galilée, de Bertolt Brecht. Quelque peu lassé des comédies de boulevard à pas cher (vive billets reduc) mais pas toujours extraordinaires (disons-le franchement), mon ami voulait voir une "pièce de qualité", ce qui nous a poussé vers ce spectacle. Et ben m'dame, on a pas été déçus !

Nous y avons découvert la vie de Galilée, cet homme passionné d'astronomie, ayant à coeur de défendre les théories de Copernic. Fruit de son époque, il était aussi totalement révolutionnaire, dans sa volonté de penser par lui-même, à travers le prisme de la science et non de l'Eglise ou des croyances antiques. Sa vision des choses a bouleversé l'ordre établi, ne plaçant plus le Saint-Siège au centre de l'univers, prouvant que c'est la Terre qui tourne autour du soleil, et non l'inverse. Vous avez suivi ? (c'est métaphoriiiique) Il allait donc à l'inverse de la théorie prônée à Rome. Bon, ce qu'il faut retenir, c'est que ce genre de positions n'était pas du goût de tout le monde. Surtout pas de la Sainte Inquisition...

En fait, la pièce est assez fidèle à la "vraie" vie de Galilée. Elle l'aborde simplement sous un angle plus philosophique que biographique, et allégée par rapport à la pièce originale de Brecht. Mais quelle vie tout de même ! D'ailleurs, allez savoir pourquoi, je m'étais fourrée dans le crâne qu'il avait péri sur le bûcher, Galilée...mais je ne dois pas être la seule, non ? Pourtant, dans une certaine mesure, on peut dire que la fin de sa vie et sa condamnation était tout aussi tragique pour lui... (allez, cherchez ce qui lui est arrivé !)

Surprenante, drôle, émouvante, mélodique, originale, je n'ai que des adjectifs positifs pour la décrire. Quant aux comédiens, ils parviennent parfaitement à nous embarquer avec eux. Régis Vlachos, en Galilée, est entièrement habité par son personnage. Mais il faut saluer aussi tous les autres ; Charlotte Zotto, Aurélien Gouas, Philippe Risler, Jean Christophe Cornier en alternance avec Gilles Vincent Kapps. On peut saluer le musicien aussi, qui d'une simple mélodie réussit à vous la coller dans la tête tout le week-end capturer votre attention et faire en sorte qu'elle ne se relâche plus jusqu'à la fin du spectacle. La mise en scène de Christophe Luthringer est particulièrement réussie, certains moments sont d'une grande beauté, comme celui où la République et le Clergé s'unissent dans un jeu des corps et des lumières désarmant d'émotion. Et puis j'ai ri, car même si quelques incursions anachroniques ne fonctionnent qu'à moitié (la Vespa), la plupart sont particulièrement réussies (la référence à Queen, géniale !) 

Voilà, je ne peux donc que vous convier à aller apprécier ce spectacle débordant de vie, de réflexion et d'humanité. Rideau.

Si vous voulez lire un article un peu plus sérieux, c'est sur ce blog, découvert par hasard, ici

Pour prendre vos places, c'est sur le site du Lucernaire ou de BilletRéduc 

et pour en savoir plus sur la vie de Galilée : Le site de l'Encyclopédie Larousse